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Complications possibles après une rhinoplastie

Les désagréments postopératoires classiques

Nous n’aborderons pas, dans cet article, l’ensemble des désagréments classiques postopératoires.

 

Parmi les plus fréquents, on retrouve :

 

• La douleur ;
• Les hématomes sous les yeux, le plus souvent dus à des fractures osseuses (tiers supérieur du nez) ;
• Les œdèmes : autour des yeux descendant jusqu’aux bajoues ;
• Les saignements légers ;
• L’obstruction nasale par accumulation de secrétions nasales mélangées au caillot postopératoire.

Les complications 

Elles sont rares, pour la plupart, mais peuvent faire peur. Elles nécessitent un avis rapide du chirurgien en consultation physique. N’hésitez donc pas à le solliciter dans les situations suivantes (liste non exhaustive) :

Complications immédiates : moins d’une semaine

Hématome important : il s’agit d’une « poche » de sang entraînant une collection qui doit être drainée (évacuée) rapidement, sous peine d’une surinfection. Le drainage se fait généralement en consultation mais dans certaines situations, un drainage au bloc opératoire, sous anesthésie générale, peut être nécessaire. Cliniquement, on note la présence d’une boursouflure anormalement volumineuse au niveau du visage. A la palpation, on arrive à diagnostiquer les gros hématomes.

 

Hémorragie : il s’agit d’un saignement persistant, et pouvant être abondant, d’une veine ou d’une artériole. Selon l’origine du saignement, celui-ci doit être stoppé par méchage, cautérisation locale ou sous anesthésie générale.

 

Fractures radiées :

Un geste maladroit peut entraîner une fracture allant jusqu’à l’orbite . On observera alors des symptômes visuels :

  • œil rouge,

  • plus ou moins douloureux,

  • injecté de sang, etc.

  • Un avis ophtalmologique est nécessaire après appréciation du chirurgien.

Une lésion du canal lacrymal (larmes) est possible en cas de non-maîtrise de l’ostéotomie (fracture nasale). Cette complication est rarissime.

 

Une autre complication, très rare, est recensée dans les publications scientifiques : la fracture allant jusqu’à la base du crâne. Cela entraînerait :

  • forts maux de tête,

  • une fuite de liquide céphalorachidien,

  • des symptômes neurologiques associés (vertiges, etc.).

  • Une imagerie en urgence s’avère alors nécessaire.

Complications à court terme : mois d’un mois

L’infection : elle est souvent la suite logique d’un hématome qui ne résorbe pas. Elle se manifeste par

    • de la fièvre,

    • des douleurs,

    • un écoulement purulent.

Un traitement médical par antibiothérapie est obligatoire.
Parfois, un drainage chirurgical léger, en consultation ou au bloc, afin de « nettoyer » avec une solution antiseptique, est nécessaire.

 

Les atteintes cutanées : La peau peut souffrir après l’intervention, notamment dans les cas de rhinoplasties secondaires, tertiaires, etc… Cela va

    • d’une souffrance légère avec des rougeurs

    • à une exceptionnelle nécrose de la peau,

    • une cicatrisation compliquée avec des plaies, dermabrasions, rougeurs.

    • Cela peut concerner la cicatrice de voie externe mais aussi, toute la peau du nez.

Des troubles olfactifs : ils sont rapportés par des patients mais il s’agit le plus souvent d’un phénomène temporaire et rare.

 

Des troubles neurologiques sensitifs. Il ne s’agit pas d’une véritable complication. Le phénomène est tout à fait classique. On ne sent plus la peau au toucher. Ce trouble de la sensibilité peut être étendue à la lèvre supérieure ou la muqueuse (intérieur du nez).

Complications à moyen et long terme : plus d’un mois à plusieurs années

Asymétrie/déviation résiduelle : ce sont des déviations qui peuvent concerner les trois tiers du nez (cf. chapitre anatomie https://rhinoplastie-toulon.fr/anatomie-nez-specialiste-var/ ). Il peut s’agir

    • d’un déplacement secondaire de l’os nasal,

    • d’une déviation de la pointe,

    • d’une cloison

    • ou d’une greffe déviée, etc.

Avec l’œdème des premiers mois, une déviation n’est pas visible immédiatement après la chirurgie. Avec le temps, la peau s’affine et laisse place à une architecture nasale plus visible. C’est pour cette raison que l’on attend un an avant d’obtenir le résultat définitif d’une rhinoplastie.

 

Une retouche peut être nécessaire afin de corriger ces imperfections. Il convient cependant d’attendre que le nez ne finisse sa cicatrisation totale avant une réintervention sous anesthésie locale ou générale.

 

Profil : irrégularités dos du nez / récidive bosse : le profil nasal peut évoluer dans le temps avec l’apparition d’irrégularités, le plus fréquemment, d’origine osseuse. Cela est dû à l’utilisation d’instruments classiques manuels. L’utilisation du piézotome (rhinoplastie ultrasonique : https://rhinoplastie-toulon.fr/rhinoplastie-ultrasonique-specialiste-docteur-razafimahefa/) permet de diminuer ce type de complication.

 

On peut assister à une récidive de bosse dans les techniques de rhinoplastie de préservation. Le principe dans cette technique est d’enfouir la bosse (cf. technique https://rhinoplastie-toulon.fr/rhinoplastie-preservation-specialiste-docteur-razafimahefa/ ) en la « poussant dans la face ». Il arrive, si des précautions n’ont pas été prises, que cette bosse refasse surface, nécessitant le plus souvent une retouche chirurgicale.

 

Troubles cutanées cicatriciels.

Il peut s’agir des troubles de trophicité comme cités précédemment :

    • asymétries de peau,

    • rétraction par zone,

    • cicatrice rougeâtre,

    • cicatrice hypertrophique voire même chéloïde.

On peut également voir des becs de corbin. Cette complication est assez classique. Elle est due à une accumulation de peau au niveau du tiers moyen. Les causes sont multiples : une trop grosse réduction de la bosse, une pointe du nez non suffisamment soutenue, etc. Dans ce cas, la seule solution est chirurgicale afin de tendre de nouveau la peau pour faire disparaître cet aspect.

 

Greffons visibles sous la peau.

    • Le chirurgien utilise parfois des greffes de cartilage ou d’os fin pour remodeler la pointe, reconstruire le nez, etc.

    • Les greffons superficiels, notamment au niveau des peaux fines, peuvent être visibles.

    • Le greffon, visible sous la peau, est inesthétique et attire le regard des patients.

En conclusion

En conclusion :


• Les complications citées ci-dessus restent rares mais décrites.
• Il convient alors de choisir un chirurgien spécialisé en rhinoplastie afin de mettre le maximum de chance de son côté.
• Le chirurgien doit pratiquer cette chirurgie de façon très régulière (hebdomadaire). Cela lui donne l’expérience nécessaire pour éviter tout désagrément et obtenir le meilleur rendu esthétique. 
• Il ne faut pas hésiter à questionner votre chirurgien.

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