Anatomie du nez
Dr Razafimahefa spécialiste du nez
Le nez est composé de face de trois tiers ostéocartilagineux revêtu de la peau et, entre les deux, se situe un tissu mou sous-cutané fait de muscles, de ligaments et de graisses.
La couche la plus profonde se compose, de face, en éléments ostéocartilagineux :
• un tiers supérieur (la pyramide nasale) est composé d’une paire d’os qu’on appelle les os propres du nez ,
• un tiers moyen est composé d’une paire de cartilages appelé cartilage latéraux supérieurs ou triangulaires,
• un tiers inférieur, la pointe du nez, seule partie mobile du nez, est composé d’une paire de cartilage appelée cartilage alaire et des narines : de la chair formée par des muscles et de la peau.
• Au milieu de chaque paire passe la « colonne vertébrale » du nez : la cloison (ou septum) séparée en cloison osseuse pour le tiers supérieur et cloison cartilagineuse pour les 2/3 inférieurs.
Chaque tiers s’articule avec l’autre et il faut savoir qu’en rhinoplastie, chaque changement d’un tiers aura un impact sur les autres tiers. Il est donc classique de tenir compte de tout cela.
Par exemple, dans plusieurs situations, un patient va se plaindre pour retirer « une simple bosse du nez », mais, esthétiquement, la suppression aura peut-être un effet visuel de nez trop long ou de pointe trop tombante. Dans ce cas-là, il faut y associer une raccourcissement du nez au niveau du bout de la cloison et un travail de pointe afin d’avoir une harmonie.
L'anatomie du nez par le Dr Razafimahefa
Spécialiste Rhinoplastie à Toulon
La couche intermédiaire : le tissu mou
Il est formé de tissus graisseux, des éléments musculaires et ligamenteux. Il ne faut pas négliger cette partie de l’anatomie car elle est importante dans l’obtention d’un joli résultat.
La mise en tension de ce tissu montre les détails d’une rhinoplastie.
La couche superficielle est formée par la peau
La peau est un organe. A ce titre, elle est malléable et évolue avec le temps. Elle peut être fine, médium ou épaisse. Une peau fine est intéressante car elle va montrer les détails de la rhinoplastie mais elle peut aussi montrer ses imperfections. Une peau épaisse pardonne les petits défauts mais elle peut aussi masquer certains changements.
Le chirurgien travaille principalement sur les éléments osseux et cartilagineux. Les tissus mous sont moins travaillés sauf dans certains cas où l’on veut affiner la peau etc.
L’anatomie fonctionnelle du nez
Pour plus d’informations vous pouvez consulter mon site d’ORL
Plusieurs éléments à l’intérieur du nez peuvent être impliqués dans la respiration. En tant qu’ORL, on s’attache à réaliser un examen approfondi afin de comprendre la gêne respiratoire d’un patient qui peut être multifactorielle et non simplement parce que la cloison est déviée.
La cloison
Une cloison déviée est parfois visible dès l’entrée des fosses nasales mais il est nécessaire d’étudier en profondeur la trajectoire de la cloison car elle peut avoir plusieurs déviations : en S en Z, etc. On utilise une petite caméra qu’on introduit dans les fosses nasales. Ce n’est pas du tout douloureux.
En cas de déviation, un geste de septoplastie peut être associée à la rhinoplastie (cf lien technique septoplastie).
En cas de grosse déviation, une demande d’entente préalable est possible auprès de la sécurité sociale pour bénéficier d’une prise en charge. Attention ! L’accord de la sécurité sociale n’est pas systématique.
Les cornets
Il s’agit des organes qui réchauffent et humidifient l’air en lui donnant un flux turbinal. Les cornets sont érectiles : ils peuvent gonfler ou dégonfler selon le cycle nasal ou la déclivité (notre position). Lorsqu’on a un rhume, ils sont inflammés et grossissent dans le nez, l’air a donc plus de mal à passer ce qui provoque le nez bouché.
Quelques fois, les cornets sont trop gros naturellement de façon uni ou bilatérale (une fosse nasale ou les deux). Il sera donc nécessaire de réaliser un geste chirurgical éventuel qu’on appelle une turbinoplastie. Cette intervention vise à diminuer la taille des cornets afin de laisser passer plus d’air. Ce n’est absolument pas douloureux. Aucune mèche est nécessaire dans la majorité des cas ou alors un méchage partiel (retiré quelques heures après et non douloureuses) ou résorbable (disparaît au fur et à mesure des lavages).
La muqueuse
C’est la paroi interne qui tapisse les éléments osseux et cartilagineux. C’est l’équivalent de la peau mais à l’intérieur. Les personnes allergiques, par exemple, ont une muqueuse inflammatoire. Elle va alors produire un mucus qui peut produire les effets classiques d’obstruction nasale et d’écoulement, éternuement etc.
La valve interne
Il s’agit de l’angle entre le cartilage triangulaire (tiers moyen) et la cloison. Dans certaines situations, si cet angle est trop fermé, on peut avoir une obstruction nasale. Des greffes sont alors nécessaires afin d’optimiser la respiration après chirurgie.
La valve externe
Il s’agit du collapsus de la narine à l’inspiration profonde. La narine se ferme et empêche tout passage de l’air par effet venturi. Il est nécessaire dans cette situation de « renforcer » le cartilage et la narine avec une greffe pour pouvoir résister à cet effet et optimiser la ventilation nasale.