10 questions à se poser avant d’envisager une rhinoplastie

#1- Est-ce que je suis vraiment complexé par mon nez ?

La première question que je pose à mes patients est la suivante : depuis combien de temps pensez-vous à vous faire refaire le nez ?

Une rhinoplastie sera réussie si l’on arrive à gommer un vrai complexe.

Il y a des situations qui doivent interpeller :

• S’il s’agit d’une coquetterie, on risque d’être déçue. Le danger vient souvent des réseaux sociaux pour les patientes les plus jeunes. Avec l’utilisation des filtres sur instagram ou tiktok, on peut « créer » un pseudo complexe qui pousse à vouloir une chirurgie esthétique.

• Le contexte émotionnel est également important à considérer. Certains patients décident parfois de se faire opérer à la suite d’une rupture, d’un divorce ou de la perte d’un emploi, c’est-à-dire, dans une situation qui est susceptible d’obscurcir leur jugement. Les patients doivent être mis en garde et généralement la chirurgie n’est pas retenue dans ces conditions.

• La décision doit être personnelle. Une moquerie par un proche ne constitue pas une motivation suffisante pour passer le cap du bistouri. Ici encore, je déconseille la chirurgie car il y a un grand risque de regretter l’opération.

#2- A partir de quel âge peut on se faire opérer ?

La chirurgie est possible dès lors que la croissance nasale est terminée, aux alentours de 16 ans chez les filles et de 17/18 ans chez les garçons.

Il arrive que l’on opère avant ou au cours de l’adolescence, en cas de nez extrêmement dévié avec un gros retentissement respiratoire. Cela reste tout de même très rare.

De la même façon, il n’y a pas de limite d’âge pour se faire opérer. En revanche, plus on avance en âge et plus on peut avoir des comorbidités ou maladies associées qui pourraient rendre difficile l’anesthésie ou les suites opératoires. La discussion se fera au cas par cas.

#3- Comment choisir son chirurgien ?

Tout d’abord, plusieurs spécialités chirurgicales ont la capacité de faire une rhinoplastie : le chirurgien plasticien, l’ORL et le chirurgien maxillofacial.

Le chirurgien doit avoir l’expérience de cette chirurgie car elle est difficile.

Il doit la pratiquer de façon courante, c’est-à-dire, hebdomadaire.

L’expertise et la réputation du chirurgien sont donc des critères de sélection.

Enfin, il est souvent conseillé de consulter plusieurs praticiens. Je dirais qu’il faut surtout, une fois s’être assuré du savoir-faire du professionnel, que le feeling passe. Le ressenti doit être réciproque. Il m’est arrivé de refuser d’opérer des patients car je ne me sentais pas capable d’apporter ce qu’ils désiraient.

Une remarque sur le tourisme médical : plusieurs patients sont tentés d’aller à l’étranger afin de pratiquer la rhinoplastie car il arrive, dans certains cas, que les prix soient plus abordables. Ces patients-là s’exposent au risque d’un chirurgien non expert et surtout, à une prise en charge post opératoire non appropriée. En effet, les complications apparaissent fréquemment une fois que le patient est de retour en France. Une consultation physique est alors difficile voire impossible.

#4- Est ce que je vais me reconnaître après ma rhinoplastie ?

Dans la plupart des cas : OUI. Dans la majorité des cas, les patients se reconnaissent car ils voient leur visage en « mieux » comme après un maquillage élaboré. De plus, beaucoup de personnes sont gênées par leur nez de profil ou de trois quart, notamment sur les photos. De face, le changement est moins perceptible.

Dans la plupart des cas OUI mais… Tout dépend du changement souhaité. Les transformations les plus spectaculaires sont le retrait des grosses bosses et/ou la correction d’un nez très dévié, trop gros ou malformatif…Dans ces cas, il faut quelques jours afin de s’habituer à son visage. Mais dès lors que l’on enlève un vrai complexe, le patient est toujours satisfait.

#5- Est ce que ça fait mal une rhinoplastie ?

Non ou très peu.

Nous avons abordé les suites de l’opération dans cette section : https://rhinoplastie-toulon.fr/suivi-post-operatoire-specialiste-docteur-razafimahefa/.

Beaucoup de personnes redoutent la douleur post opératoire. Toutefois, elle est rare ou facilement calmée par un antalgique de palier 1 (comme le paracétamol).

Le plus difficile après l’opération est la difficulté à bien respirer à cause de l’attelle interne (lorsqu’elle est mise) et des secrétions classiques.

#6- Quelle est la meilleure technique ? Quelle est la plus moderne ?

Les différentes techniques de rhinoplastie sont abordées dans ce chapitre : https://rhinoplastie-toulon.fr/techniques-rhinoplastie-var-specialiste-docteur-razafimahefa/

Il n’y a pas de technique supérieure aux autres. Certains chirurgiens n’utilisent qu’une seule technique, d’autres plusieurs.

Pour ma part, je pratique énormément une technique hybride mélangeant les 3 techniques décrites : rhinoplastie ultrasonique, rhinoplastie de préservation et rhinoplastie structurelle.

Les patients peuvent être plus ou moins être influencés par ce qu’ils ont lu sur internet et sur divers réseaux sociaux de chirurgiens.

Néanmoins, le but est d’obtenir le résultat esthétique désiré. En définitive, le moyen importe peu.

Le chirurgien expert en rhinoplastie doit maitriser toutes les techniques. Il s’en sert comme d’une caisse à outils afin d’obtenir le meilleur résultat possible.

#7- Si j’ai des problèmes pour respirer ça change quelque chose ?

OUI. La rhinoplastie peut s’associer à un geste sur la cloison ou les cornets. Dans ces situations, on améliorera la respiration du patient lorsque ce dernier s’en plaint. En tant qu’ORL, la chirurgie fonctionnelle nous est très familière puisqu’il s’agit de la base de notre métier.

Au contraire, un chirurgien non expert en rhinoplastie peut entrainer une obstruction nasale selon le geste réalisé. Il arrive fréquemment en consultation de rhinoplastie secondaire que des patients se plaignent d’une obstruction nasale après une première rhinoplastie « ratée ».

Comme vu précédemment, il est important de bien choisir son chirurgien.

Remarque : dans certains cas, il est possible que la mutuelle prenne en charge, en partie, le prix de la rhinoplastie si l’on constate des troubles respiratoires.

#8- Est ce qu’on peut tout corriger lors de la rhinoplastie ?

Oui et non : le chirurgien agit sur la structure du nez c’est-à-dire sur les os et le cartilage.

Il agit assez peu sur la peau et les tissus mous sous la peau. Cela a son importance.

Une peau épaisse est comme une couverture épaisse qui peut masquer certaines corrections que le chirurgien a faites durant l’intervention.
Exemple : une patiente qui désire une pointe très fine alors qu’elle a une peau épaisse risque de ne pas voir son désir se réaliser.

Chez une patiente à peau fine, on va facilement remarquer de possibles microdéfauts de l’os ou du cartilage en dessous, presque par « transparence ». Chaque type de peau a son avantage et son inconvénient. C’est en cela que le chirurgien peut être limité dans la demande.

Enfin, parfois, des personnes ont une idée précise du nez qu’elles souhaitent. Cependant, ce nez peut ne pas être compatible avec son visage. Exemple : quelqu’un qui a un visage rond ne peut avoir un nez très fin car cela ne serait pas naturel. C’est l’effet « surgical look ».